Artistes
Granmoun Lélé (La Réunion)
Gramoun Lélé, de son vrai nom Julien Ernest Philéas, est décédé à 74 ans le 14 novembre 2004. Il était l'un des plus illustres ambassadeurs du "maloya", un genre musical ancré socialement dans la culture de l'ile de la Réunion. Fils d'un "Jako", danseur de rue traditionnel malabar-cafre (c'est à dire métis afro-indien) et d'une mère "bata-malgache", Gramoun Lélé se lance très tôt dans le maloya avec pour modèle son oncle Arsène Madia. Granmoun Lélé a gagné le respect de ses compatriotes et a laissé plus de 200 chansons, dont quelques unes ont été éditées sur 4 albums CD. Mais son vrai héritage est d'avoir permis aux réunionnais d'origine africaine de retrouver une identité et un lien avec leur Histoire. Pour cela, il n'est pas prêt de disparaître des cœurs des Réunionnais. Dans ce magazine, nous allons rendre hommage à une personnalité réunionnaise qui a su préserver l'originalité du Maloya. Cet entretien a été réalisé en créole lors de son passage à l'édition 2003 du Festival Musiques Métisses d'Angoulême.
Karim Ziad (Algérie)
Après avoir bourlingué avec des musiciens de renom comme Cheb Mami, Joe Zawinul, Nguyen Lê, Julien Loreau ou encore Bojan Z..., Karim Ziad a sorti son premier album personnel "Ifrikya" en 2001. Bien sûr qu'on retrouve sur les morceaux de cet album la plupart de ses amis musiciens ; mais il faut surtout préciser que Karim fait partie de ces rares musiciens qui après voir mis leurs talents au service d'un grand nom de la musique, décide de franchir le pas et de sortit leur propre album solo. Karim Ziad est d'abord un percussionniste, puis chanteur ; et aujourd'hui c'est un multi-instrumentiste aux plusieurs expériences qui nous propose son second album "Chabiba". Dans la première partie de cette rencontre, il revient sur ses premiers pas dans la musique au sein de sa famille, l'arrivée en France et les nombreuses rencontres qui lui ont permis d'améliorer sa technique et lui ont incité à partager ses compositions.
Mahaleo (Madagascar)
Le groupe MAHALEO de Madagascar raconte dans leurs chansons la vie des Malgaches. C'est la formation musicale la plus populaire de la grande île ; et pourtant ils sont restés comme à leur début, quasiment amateur sans aucune structure ou plan de carrière. Ce qui ne les a pas empêchés de réaliser pendant plus de 30 années d'existence de nombreux succès qui ont marqué trois générations de Malgaches. Aujourd'hui, ils ont tous des professions qui n'ont rien à voir avec la musique ; si ce n'est le fait que leurs vies respectives professionnelles ou sentimentales, comme pour tous les Malgaches aussi d'ailleurs, se racontent aussi par leur musique. Première partie de la rencontre avec les membres du groupe au complet. Pour commencer, ils reviennent sur la naissance du groupe.
Misia (Portugal)
On raconte que le fado réveille notre trop plein d'émotivités. C'est un genre musical folklorique portugais qui explore des thèmes récurrents comme : l'amour inachevé, le mal de vivre, le chagrin ou encore l'exil. Le mot "fado" vient du latin "fatum", qui signifie "destin". Le fado est probablement né vers les années 1820 ou 1840 au Portugal, mais ses origines précises sont incertaines. Selon certains, il serait apparu à partir du fado marin, un chant entonné par les marins portugais en partance pour conquérir le monde. Pour d'autres, il serait la synthèse de genres musicaux brésiliens très en vogue à Lisbonne au 18ème siècle. La chanteuse MISIA est une fadiste ou une chanteuse de fado. Sa musique reprend la tradition du fado, mais elle n'hésite pas non plus à le moderniser au niveau des textes ou encore des arrangements musicaux. MISIA chante aussi bien les poèmes des auteurs de références de la littérature portugaise que des textes écrits spécialement pour elle par des auteurs contemporains. De même, pour l'arrangement musical, elle ajoute aux sonorités traditionnelles de la guitare portugaise des instruments comme le violon, l'accordéon ou encore le piano. Pour son album Canto, elle s'est même fait accompagné par l'orchestre de la Camerata de Bourgogne.